Au temps de l’Art Nouveau / boîtiers de montre et céramiques
Du 23 décembre 2016 au 20 février 2017, le musée du Temps vous invite à découvrir un ensemble de dessins sorti exceptionnellement de ses réserves. Une sélection de céramiques issues des collections du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie complètent cet accrochage.
La montre Leroy 01, chef-d’œuvre de complications horlogères, est créée entre 1897 et 1904. Au même moment, se développe un courant artistique appelé Art Nouveau. Le meuble-vitrine commandé à Émile Gallé pour l’Exposition Universelle parisienne de 1900 est représentatif de ce mouvement.
L’Art Nouveau est un courant éphémère qui se développe entre 1880 et 1914. Il tend à renouveler le vocabulaire décoratif par une observation accrue de la nature et une certaine stylisation des formes. Sous le nom de ‘’Jungendstil’’ en Allemagne, ‘’Modernismo’’ en Espagne ou encore ‘’Sezessionsstil’’ en Autriche, l’Art Nouveau cherche, à l’échelle internationale, à dépasser les frontières qui séparent les arts majeurs (peinture, sculpture) et les arts dits mineurs (les arts décoratifs) par un vocabulaire ornemental neuf. La diversité des objets présentés (montres, accessoires, bijoux, pendules, encrier porte montre, mode) évoquent la volonté d’intégrer l’art dans le quotidien. A cette période, Besançon est considérée comme la capitale française de l’horlogerie. La production de montres se double d’un riche travail sur l’ornementation des accessoires qui allient le beau et l’utile.
Le végétal et l’animal constituent la source d’inspiration privilégiée des artistes. Feuilles de lierre, de nénuphars et de liseron, souris, libellules et escargots peuplent les objets. Les motifs de dragons et de bambous ainsi que l’utilisation du grès et de la néphrite (le jade) évoquent l’art du Japon qui apporte un souffle nouveau aux artistes. La vivacité et la richesse de la nature sont mises au service d’un décor foisonnant et souvent asymétrique.
Privilégiant un art accessible à tous, les artistes choisissent souvent des matériaux peu coûteux tels que l’émail ou le grès flambé qui leur permettent de développer une riche polychromie.
Par le biais de cette sélection de dessins, un éclairage est donné sur l’influence d’un courant international sur la production d’objets horlogers à Besançon au tournant du XXe siècle.