Présentation
Monument emblématique de la Renaissance en Franche-Comté, le palais Granvelle a été restauré entre 1988 et 2002 pour en faire le Musée du Temps, musée d’histoire de Besançon, de sciences et d’horlogerie.
Le palais Granvelle, une maison de famille :
Le palais Granvelle est d’abord la demeure d’une illustre famille de juristes franc-comtois, dont Nicolas Perrenot, né vers 1486, qui deviendra premier conseiller et ami de l’empereur Charles Quint, et son fils Antoine, né en 1517, qui travaillera aussi au service de l’empereur et de son fils, Philippe II d’Espagne. Les Granvelle rassembleront dans leur résidence bisontine d’importantes collections d’art et de livres. Ces trésors inventoriés et rassemblés au XVIIe siècle par l’abbé Boisot, formeront la première collection en France ouverte au public en 1694 et seront à l’origine de la bibliothèque et du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon.
Un palais et un musée :
Après l’extinction de la lignée des Granvelle et la conquête française de 1674, le bâtiment sera loué puis mis à disposition des gouverneurs. Il prend le titre de « Louvre » durant le séjour de Louis XIV en 1683. Au XVIIIème siècle, le palais devient un lieu culturel pour la ville et connaît une intense activité culturelle avant d’être vendu sous la Révolution. Classé Monument Historique en 1842, il est racheté en 1864 par la municipalité. Différents projets sont formulés pour l’avenir du palais dont celui de Viollet-le-Duc, inspecteur des Monuments Historiques, en 1870 qui prévoit d’y installer les musées municipaux… Finalement, dans les années 1950, le musée d’histoire de la Ville s’y installe. Malgré les campagnes de restauration vers 1920 et 1960, ce n’est qu’en 1988 que seront engagés les travaux indispensables de restauration de son bâtiment et de ses toitures. Rouvert en 2002, le palais est devenu le musée du Temps.
Le thème du temps, fédérateur de l’histoire et de l’horlogerie, s’impose et pousse à la création d’un nouveau musée : le musée du Temps. Ses collections rassemblent à la fois le fonds d’horlogerie constitué par le musée des Beaux-arts et les collections du musée d’Histoire de la Ville. Au XIXème siècle, Besançon est devenue capitale de l’horlogerie française sous l’influence d’horlogers suisses venus s’y installer à la fin du 18e siècle. L’industrie horlogère bisontine s’impose alors dans les Expositions universelles de la fin du siècle et l’Ecole d’horlogerie est fondée en 1860. Créé en 1882, l’Observatoire de Besançon a pour vocation première de donner l’heure. La vocation scientifique et technique de Besançon en matière de mesure du temps se fonde alors solidement sur ses bases horlogères. Aujourd’hui, Besançon reste spécialisé dans les microtechniques (optique, électronique, acoustique, thermique, pneumatique, automatisme, productique, télécommunications, génie biomédical, temps-fréquence…).