La semaine dernière, les équipes du musée des beaux-arts et d’archéologie et du musée du Temps ont constaté avec stupeur que certains personnages des œuvres exposées avaient totalement disparu des cimaises.
Depuis quelques jours, des contestations provenant des personnages de certaines œuvres d’art s’élevaient dans les différentes salles des musées. Mais qui pouvait s’attendre à ça ???
Siegfried en tête, les personnages en pied ont pu sortir de ces lieux désertés par les visiteurs.
Ne pouvant supporter la perte des regards se posant sur eux, c’en était trop !
Interrogés, les personnages en buste, coincés dans leur cadre, soutiennent également ce mouvement d’humeur, ne prenant aucunement cet exil comme un abandon.
« Il était temps d’investir la rue ! Nous devions montrer à tous notre désarroi face à la fermeture des lieux culturels. Nous attendons patiemment depuis des mois déjà et rien ne se passe » revendique Siegfried, célèbre personnage peint par Chartran.
Le contact avec le public est devenu une nécessité pour celles et ceux qui, depuis des siècles, se sont laisser admirer, complimenter, moquer, et parfois critiquer. « L’ignorance est le pire des sentiments, même si le personnel des musées nous bichonne, nous avons ce besoin, cette nécessité de nous sentir à nouveau contemplés. Sans les visiteurs nous n’existons pas ! » rétorque Charles Quint affranchit de sa tapisserie.
Chacune, chacun sera donc en mesure de croiser aux détours des musées, de célèbres figures jusque-là cantonnées à leur cadre ou socle. Libérées des contraintes sanitaires, elles ont investi la place de la Révolution, le Palais Granvelle et leurs alentours. Un tel mouvement social est une première, nous espérons tous que les choses reviendront à la normale au plus vite car tous ces personnages, aussi sûrs d’eux soient-ils, ne connaissent rien en dehors des murs si réconfortants des musées.
Nous attendons de pied ferme la réouverture et le retour de nos visiteurs !
#vousnousmanquez #prendrelairbesancon